LES INROCKUPTIBLES - LIBÉRATION - MAGIC - NEWCOMER ROLLING STONE - LE MONDE - TELERAMA POPNEWS (interview) - OCTOPUS (interview) PRESTO - DDO - LONGUEUR D ONDES - CHRONIC'ART LE PETIT BULLETIN - A NOUS PARIS - INTRAMUROS COURRIER CADRES - START UP - TECHNIKART XSILENCE.NET - FROGGY'S DELIGHT POLITIS - A DECOUVRIR ABSOLUMENT
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Les Inrockuptibles du 22 Octobre 2003 - N° 412 Exigeant
sur les mots comme sur la musique, un rock français à cran. Simon Triquet.
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Libération du 17 octobre 2003 On est loin de l'intimisme dépressif de Mendelson à ses débuts. Dire que, dans leur troisième album, Pascal Bouaziz et sa bande s'esclaffent à gorge déployée serait exagéré et hors de propos. Si l'intention n'a guère varié - livrer sous tension électrique un quotidien glauque de banlieue -, l'emballage, lui, a changé. Il s'accompagne désormais, pour l'ancien groupe du label Lithium, de climats et d'un esprit en apparente légèreté. Et dès le titre, Seuls au sommet , qui ironise autant sur la singularité d'une démarche sans concessions que sur une façon d'envisager la reconnaissance plus sous un angle artistique que commercial. Aux lisières de la pop, guitares, orgues et batteries se placent en contrepoint lumineux de l'album précédent Quelque part , baigné d'atmosphères étouffantes en compagnie des fines lames du jazz contemporain, Noël Akchoté et Joëlle Léandre. Découpé comme à l'ère vinylique en deux faces virtuelles (C et D), ce nouveau disque continue de transposer ces chroniques à l'américaine, road movies parlés-chantés dont la simple vue des textes interminables suffit à donner le vertige. Une troisième voie entre le récitatif et la chanson rock qu'on pourrait qualifier d'extrême. Ludovic Perrin
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MAGIC N° 75 - Octobre 2003 Seuls Au Sommet mais peut-être pas Seuls Contre Tous. Pour qui est prêt à écouter sa musique comme la bande son d'un trajet en mobylette, qui s'achèverait par une panne d'essence au beau milieu d'une ZUP de Nancy ou Caen, en plein hiver pluvieux et sur le chemin d'un poste d’intérim sordide, Mendelson sait se faire généreux . Ce collectif à géométrie variable regroupé autour de Pascal Bouaziz réserve toujours des sommets d’ironie dépressive que n’égale pas forcément la cohorte des auteurs en vogue exploitant mollement la tendance piss-vinaigre de la littérature française. Après un premier album (L’avenir est devant) fait de miniatures désenchantées et un deuxième (Quelque Part) assemblé en longs blocs menaçants, Mendelson publie aujourd’hui un troisième effort aux sonorités parfois plus charnelle, dont les courbes font la part belle aux possibilités musicales du groupe. Enregistré au petit bonheur la chance, ce disque est néanmoins porté par une production à l'envergure impressionnante. Le goût pour les longs morceaux un peu désarticulés et un amour presque militant pour la scorie, en ces temps de triomphe absolu de la culture du robinet tiède, n'empêche d'ailleurs pas Mendelson de détenir quelques hits en devenir, comme Je Me réveille (tube potentiel) Ou Tout Refaire. Quand Mickey 3D reste à ce groupe ce que BRMC est aux Stooges et que tant de musiciens cherchent à nous rassurer, Mendelson, lui au moins, sait nous inquiéter en charriant une bile noire vertigineuse. Seuls Au Sommet est un disque à acheter comme un remède à l'apathie, qui serait sûrement l'un des premiers à n'être plus remboursé par les nouvelles lois sur la sécurité sociale. Julien Welter.
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NEWCOMER N° 38 - Octobre 2003 Pas un album facile,
il faut le dire dés le début. Afin de réussir à
rentrer dans ce disque, il a fallu plusieurs écoutes. C'est peut-être
une des caractéristiques des disques de Mendelson, ne pas faire
des chansons faciles, faire des albums denses... Pourtant ça vaut
le coup. Et il me semble qu'il essaye d'illuminer certains de ses titres
sur cet album, qu'il a un côté moins monolithique que les
précédents. L'ambiance générale est assez
épaisse, mais ponctuée par des morceaux qui paraissent plus
légers, en tout cas aux couleurs plus "pop" (la vie est
pleine de surprises, Je me réveille, les petits frères des
pauvres), ou sa voix s'ouvre et son cynisme prend soudain quelque chose
de positif, évoquant un Charlélie Couture, ou encore un
Dutronc jeune. Foster Jenkins
Eliot Massoud
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ROLLING STONE - Octobre 2003 Pas forcément
facile à pénétrer, l'univers de Mendelson. avec ses
chansons affichant un total mépris des conventions. Mais on ne
peut rester insensible aux textes évocateurs de Pascal Bouaziz.
ses détails qui font mouche et son ironie désabusée. Thierry Chatain
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LE MONDE - ADEN du Mercredi 22 octobre 2003 Surgit de la banlieue armé d'un premier album intriguant, le groupe Mendelson, emmené par Pascal Bouaziz, n'a jamais cessé d'élargir son domaine d'intervention, ni de se remettre en question à chaque album. Alors que paraît troisième effort, la formation retrouve son public avec sa musique aventureuse.
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Télérama n° 2811 - 28 novembre 2003
François Gorin
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POPnews novembre 2003 - interview
Justement,
j'ai pensé à Ween à l'écoute de "Seuls
au sommet"... Dans l'idée d'une musique débridée,
presque loufoque... j'ai l'impression que l'album a été
enregistré quasiment live. On sent même
parfois une certaine improvisation... Je pensais
plutôt à une marge de liberté laissée à
chaque membre mais toujours dans la limite de la trame mélodique
de la chanson. C'est aussi quelque chose qu'on sent au niveau des textes... Oui, ça
me fait d'ailleurs penser à cette chanson assez ambitieuse dans
son format et dans son texte "Les petits frères des pauvres".
On dirait presque une performance. Le texte ne semble pas pré-écrit. C'est qu'on
croît vraiment à une inspiration instantanée. Mais est-ce
que sur des chansons de ce format là, la voix ne devient pas un
instrument au même titre que les autres ? Ca a du effectivement
être assez compliqué. J'ai du mal à penser l'enregistrement
d'un tel morceau (ndlr : 11 minutes...). Et toi, tu
la supportes toujours cette chanson après 4 ans de genèse
? Tes textes
sont dans l'ensemble assez explicites. J'ai l'impression que tu pourrais
presque citer des noms, que tu pourrais raconter ta vie et ton environnement
dans sa réalité la plus pragmatique. Justement
quelle est la part de fiction ? En fait,
ça part d'un non-évènement... Je ne suis
pas très calé en art contemporain mais ça ressemble
un peu à du « ready-made » non ? Mais tu parles
aussi beaucoup à la première personne... Justement,
si l'ensemble des textes de l'album sont plutôt des chroniques,
des observations de la vie quotidienne, il y a une chanson dont le thème
sort de ce type d'écriture, "Bienvenue à Lacanau"
(ndlr : une histoire de suicide). Donc t'as
imaginé la mort d'une voisine ?!... T'avais envie
d'écrire sur ce thème en particulier ? Où
et quand écris-tu ? Le premier
album de Mendelson avait eu un succès critique assez important
… Mais ça
a un côté… un peu effrayant aussi Mendelson, tu crois
pas ? Je pensais
plutôt à un public plus large…Penses-tu que Mendelson
est condamné à un succès d'estime ? Mais il ne
suffit pas d'être "officiellement" catalogué "difficile"
pour être effectivement dur et compliqué…Je pense qu'il
y rarement eu plus subversif qu'un Morrissey par exemple qui est pourtant
a priori assez facile d'accès. Ca me fait penser à cette
chanson sur l'album "Je me réveille" qui, à mon
avis pourrait être taillée pour les radios, mais dont les
textes sont très acerbes… Il y a justement
une reprise de Randy Newman sur le disque (ndlr : Lonely At The Top) … Comment est
venue l'idée de cette reprise ? Il y a parfois
chez Mendelson un côté blague de potache assez surprenant.
Je pense par exemple à ce morceau final « Mendelzöhn
» où tu chantes 17 fois le mot « Mendelson »…
Et, du coup, ça désamorce un peu la noirceur des autres
morceaux… En parlant
de production, pourrais-tu nous parler de la structure Rec-Son ? C'est vraiment
le fruit d'une collaboration ce disque…Il y a 5 logos sur le disque
: Rec-Son, Rectangle, Prohibited, Mains d 'Oeuvres et Life-Live… Quel rôle
a joué Mains d'Oeuvres dans la réalisation de cet album
? Ca consiste
en quoi une résidence à Mains d'Oeuvres ? Que penses-tu
de la scène indépendante française actuelle ? Mais selon
toi, cette régression est artistique ou strictement économique
? Tu ne penses
pas que ça va justement redonner un vrai sens à l'indépendance
? Que s 'est-il
passé avec Lithium ? Ca n'a pas
été trop dur de digérer cette divergence ? Pour finir,
peux-tu me parler de cette pochette à tiroirs ? Qu'est-ce que tu
as voulu y mettre ? (On se met à "lire" la pochette de
droite à gauche) Propos recueillis par Refau.
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OCTOPUS, du 13 décembre 2003 au 24 janvier 2004, supplément de Mouvement "la revue indisciplinaire des arts vivants".
Seuls au
sommet, nouvel album, confirme la position singulière du groupe
MENDELSON. Qu'une chanson n'a rien a voir avec des textes artificiellement
plaques sur de a musique, qu'elle se construit avant tout autour d'ambiances,
c'est ce que parvient encore à démontrer un groupe tel que
Mendelson. Pas moins désabusé que le précédent
par moments, son nouvel opus s'avère cependant plus direct. Pour
le meilleur. Philippe Robert. Ici et en exclusivité pour le site mendelson, l' intégralité de l' entretien par mail sur lequel Philippe Robert de OCTOPUS s'est appuyé pour écrire son article:
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PRESTO MENDELSON fait du rock social et dresse en treize morceaux un constat teint de sombre de la condition humaine plutôt orinetée trentenaire en emploi précaire (musicien !) et vivant dans une quelconque banlieue parisienne. Dylan et Springsteen font aussi du rock social, mais MENDELSON y ajoute des doses massives de détachement, de provocation et d'humour noir. Sur ce troisième album, on aura un instant cru à l'ouverture au monde du groupe (précédemment catalogué dans les bacs "rock autiste"), le temps d'un "Je me réveille" carrément gai (dans son rythme du moins, les paroles sont à l'habitude assez glaçantes). Las, les chers démons pointent et les chansons-anecdotes de la vie reprennent leurs manières tristes et lucides: implacable noirceur des vies de couple ("Toi et moi" et surtout "Ce n'est plus la peine", merveille de rock malade et qu'aurait pu chanter un bright Eyes aviné...), anecdotes et décryptages du quotidien… Et cette gaieté froide de pince-sans-rire qui fait la merveilleuse singularité de ce groupe avec son ton plus parlé que chanté. Le registre musical s'étoffe (on est désormais au-delà du free-rock), l'univers des déceptions et des rémissions s'accroît, le discours s'allonge (les onze minutes des "Petits frères des pauvres" en témoignent) mais paradoxalement, MENDELSON s'éloigne de la facilité et devient de plus en plus underground dans sa façon d'être. Ce qui, à nos yeux, est le plus droit chemin vers la reconnaissance et le mérite… Disque d'exception. Julien Courbe
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DDO A l'image du chaloupé titre d'ouverture, la vie est pleine de surprises, le troisième album de Mendelson déroute à première écoute. La monochromie des deux premiers laisse ici place à une explosion de couleurs. Pascal Bouaziz, âme du groupe, use de toute la palette de ses influences: rageuse chanson de rupture, imparable ballade, court-métrage au générique d'une beauté inouïe... Rien n'y manque. Pas même la reprise de Randy Newman. Seuls au sommet est un de ces albums qu'on s'approprie progressivement. Quelques mots qui s'imposent - "sommeil efface le temps, et le temps efface le pire"-, une intonatin de voix sur l' Ardèche, la délicate montée d'un orgue Hammond sont des premiers jalons. Peu a peu les repères se rapprochent et, presque à notre insu, nous nous sentons désormais chez nous, nous sentons que ce disque est cohérent, important, qu'il est l'un de ceux qui nous accompagneront longtemps. Dans la veine d'un Carver ou d'un Murakami (dont La ballade de l'impossible apparaît sur la pochette du disque entre autre anges tutélaires), l'écriture acérée de Mendelson se joue des jeux de mots ou des métaphores comme des formats habituels de la chanson. Un disque juste.
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LONGUEUR D'ONDES Toujours ancré dons le social, le propos de Mendelson est aujourd'hui à son zénith dons un album d'une grande richesse, le troisiéme d'une carrière sans concession. Résolument rock, leur registre musical est un condensé d'érudition, un melting-pot d'influences diverses et variées cheminant de Dylan à Sonic Youth, de Manset à McNeil. Plus ouvert que jamais, le groupe propose un enregistrement charnel et organique, enregistré dons les conditions du live et mis en onde par N. Becker et F. Canesa, qui ont précédemment mis leurs talents respectifs au service du cinéma. On entre sur la pointe des pieds dans cet Univers confectionné à partir d'histoires vécues ou fantasmées, puis trés vite on se laisse emporter par ce tourbillon de mots, de notes, de sensations. La voix ensorcelante de Pascal Bouaziz participe de cet état de fait, en distillant son venin jusqu'à un total abandon. Alain Birman
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CHRONIC'ART Pascal Bouaziz est
un type bien. Il m’a déposé à deux reprises
en bas de mon immeuble et à chaque fois, je serais bien resté
un peu plus longtemps à discuter avec lui dans sa voiture…
En plus d’être bon conducteur et d’agréable conversation,
Pascal Bouaziz a surtout sorti un très bon troisième album
sous le nom de Mendelson, le bien nommé Seuls au sommet. Etienne Greib.
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LE PETIT BULLETIN Déontologiquement,
il est d'usage de ne pas écrire sur les amis. Le problème
c'est qu'avec les années on a de plus en plus l'impression que
les mots de Pascal Bouaziz sont ceux de notre confident le plus proche,
que les élans musicaux de sa tribu sont ceux de notre bande de
potes la plus indécrottable. Les témoignages concordent,
on écoute pas Mendelson, on est fan. On découvre un nouvel
album avec la fébrilité et l'hystérie de la groupie,
on échange ses impressions avec l'ensemble de la confrérie,
on calque ses dialogues sur les morceaux de bravoure de Monseigneur
Bouaziz, on rit, on pleure, on a envie d' hurler son amour et de faire
partager ce bonheur à la terre entière, on se sent l'
âme prosélyte. Et on a bon espoir, car loin de l'image
injustement intello et difficile des débuts les gens de Mendelson
en se rapprochant de leurs aspirations profondes, une musique et des
mots pétris d' Amérique dans un paysage résolument
hexagonal livrent avec "Seuls au sommet" un disque immense,
véritable album-monde auquel on accorderait volontiers une thèse.
L'espace faisant défaut, remettons-en nous à notre seule
fougue qui on l'espère, éveillera chez le destinataire
de ces lignes, le désir de rejoindre cette belle famille.
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A
NOUS PARIS -10 au 16 Novembre 2003
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INTRA
MUROS
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COURRIER
CADRES - Du 3O octobre au 5 novembre 2003.
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START-UP
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Tecknikart
N°77 - Novembre 2003
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Chronique parue précédemment dans le mensuel Belge pop-rock Rif-Raf daté de novembre 03. Tu prends le clic-clac
ou le matelas gonflable ? Dans la vie les choix remplissent le barillet
puis on joue à la roulette russe comme Christopher Walken dans
‘The Deer Hunter'. « Et si je pouvais tout refaire, je choisirais
d'être le même mais je ne referais peut-être pas tout
pareil. » (‘Tout refaire'). ‘Seuls au sommet' pose les
bonnes questions au travers d'un travail sur l'accident des mots ; se
coltinant le réel comme on se prend un mur, la plume de Pascal
Bouaziz est d'une impressionnante porosité sociale. Et dense ;
c'est une tâche de vin qui gangrène le Soppalin. A pas de
loup, la langue de Bouaziz, cet ogre gentleman, cambriole les boîtes
noires de l'esprit, chipote sur des mécanismes d'horlogerie, des
balanciers humains, à peine éclairé par une lampe
torche frontale. Derrière il y a un groupe qui gronde, qui feule.
Fabrice Delmeire
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Seul
au sommet, le nouveau disque de Mendelson nous surprend là où
on n'espérait plus grand chose d'une certaine chanson française
après le décès de Lithium, ancien label du groupe,
et l'album précédent en demi teinte. Mais comme l'indique
le titre d'ouverture, la vie est pleine de surprises et ce disque en est
donc une excellente. Froggy.
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POLITIS du 11 décembre 2003.
LA VIE SEULEMENT ON ATTEND
UN NOUVEL ALBUM de Mendelson pendant des années et on
est à deux doigts de rater sa sortie. Heureusement, si l'événement
ne suscite aucun éclat médiatique, d'autres réseaux
fonctionnent pour rattraper l'affaire. Dans ces conditions, un titre comme
"Seuls au sommet" peut paraître chargé d'ironie
et il l'est sans doute, mais peut-être est-ce moins important que
de savoir qu'il s'agit d'une reprise de Randy Newman (" LonelyAt
The Top ») bien sûr chantée en français et dans
une version saignée à blanc et accablée de silence,
l'unique morceau sur lequel Pascal Bouaziz se retrouve seul comme il l'est
sur la pochette. Pas tout à fait seul d'ailleurs puisque entouré
de photos des musiciens et autres complices, d'instruments de musiques
et de disques innocemment posés à ses pieds JJ. Cale, Roxy
Music. Innocemment ? Sûrement pas pour JJ. Cale qui fait l'objet
d'une allusion dans « Qu'estce que tu veux ». On ne sait pas
trop pour Roxy Music, au petit jeu des references, Mendelson n'est pas
particulièrement un client facile. JACQUES VINCENT.
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A DECOUVRIR ABSOLUMENT - décembre 2003. La rencontre avec
mendelson c'était via un premier album coup de poing (une habitude
chez lithium) et une chanson (par chez nous) poignante, effrayante, appuyant
là où ça fait mal en ayant pris la précaution
d'y saupoudrer du sel sur la plaie avant. Seuls au sommet, c'est avec
cet album que mendelson est de retour, alors que lithium a touché
le fond, Mendelson toucherait il le sommet artistique. Sur ce nouvel album
Pascal Bouaziz et sa bande (sa famille ?) nous offre tous, son intérieur,
véritable caverne d'ali baba à tiroirs, où rien ne
semble être là par hasard ! Au hasard un album d'arab strap.
Indice révélateur, simple coïncidence ? De là
à rentrer dans cet univers comme dans celui des écossais
il n'y a a qu'un pas que nous ne franchirons pas, par trop de précaution,
mais surtout car ce disque fourmille d'indices. Comment ne pas penser
que Bouaziz a du pas mal écouter l'oeuvre de Mark hollis, rétrécissant
au maximum les silences (toi & moi) donnant à Murat le devoir
de revoir certains de ses textes, s'il voulait s'aligner sur cette chose,
bouleversante plongée. Si Mendelson cherchait son tube sa marque
dans le quotidien des gens " je me réveille " est une
de ces fantastique pop song parfaite, trop rare dans l'univers français,
entre le meilleur de chedid (le père oui quand même) et les
fulgurances lumineuses de Dominique A. D'un texte plus parlé, Bouaziz
invente, comme peut le faire Desplechin au cinéma, une pop song
aux allures romanesques mais direct. C'est là où mendelson
a changé, c'est qu'il a su prendre une focale différente
à son viseur, incluant le décors à ces histoires,
pas par esthétisme plutôt pour mieux expliquer. Unité
de temps " soixante dix " (l'arab strap cristallin, ou les tindersticks
sans tension, juste l'appel de la mémoire), unité de lieu,
l'intriguant l'Ardèche (un mark hollis bruyant) ou bienvenue à
Lacanau (une pierre de plus dans le jardin de ceux qui vomissent la chanson
française, une pierre brûlante et dramatique), unité
de mémoire, quand Mendelson se prend et s'éprend de Randy
Newman pour une chanson titre en plein dépouillement avant le fleuve
(les petits frères des pauvres) une chanson d'une vie, un basculement
dans le grand tout, sans les règles du jeu castratrices. Alors
Mendelson pourra tout contrebalancer de façon comico satanique,
comme contrepoids à cette quasi pureté. En se normalisant
Mendelson se montre encore plus à nue, c'est juste ici une question
de lumière, celle des grands sommets. |
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