Enregistré à l'automne 96 et mixé durant la fin de l'hiver au Lutécia Garden Studio à Clamart.
Mixage de Jean-François Marvaud et Mendelson.
Production, arrangements, textes et musiques de Mendelson. Sauf arrangements cuivre 1 et 15 de Emmanuel Bacquet et Mendelson, et 13 de Monsieur Duc et Mendelson.
Les photographies du disque sont d' Emmanuel Bacquet et le graphisme à été réalisé par Olivier Dangla.

(P) & (C) LITHIUM1997

 

 

 

Commentaires de Pascal Bouaziz en exclusivité mondiale pour ce site.


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Ca risque d’être un peu difficile, parce que moi-même je me souviens pas de grand chose à propos de ces chansons-là. La plupart ont été écrites entre juillet 94, et le printemps 96, la première ça doit être “Combs-la-ville”, et puis la dernière, “je n’ai plus de souvenirs...”, donc de circonstance... Ca fait bientôt huit ans, ce qui fait plutôt longtemps. La première chanson qu’on ait écrite avec Olivier, elle, est beaucoup plus vieille encore et c’était une chanson en anglais, un truc pas bien intelligent mais dont finalement je me souviens mieux que de certainesautres. Une chanson plein d’ironie, vachement mordante sur un homme qui parle à une femme qui est amoureuse d’un autre et qui l’écoute se plaindre... Olivier habitait à l’époque rue Doudeauville, à Château Rouge, je lui avait amené le texte en lui disant qu’on avait qu’à en faire un truc à la Syd Barrett, Ca lui avait pris à peu près cinquante secondes. Olivier à l’époque savait jouer “Bike” à la guitare ce qui m’impressionnait pas mal. A cette époque-là, je travaillais au Mac Donald’s Beaugrenelle, et je dormais tout le temps, au cinéma, toutes mes après-midi de congé, pendant la pause, au restaurant, dans le métro, dès que j’étais assis quoi. Je sais pas pourquoi je vous raconte ça. Mais comme sur les chansons, je me retrouve un peu à court, j’ai l’impression que ça compense. Je me souviens aussi que j’avais vu une photo de Daniel Johnston, dans le même costume que moi, avec le même balai que moi, dans les inrocks, (à l’époque, c’était un journal différent, je crois, ou alors moi j’étais très différent), et étrangement de voir cette photo, ça m’avait rassuré sur mon avenir. Quelqu’un qui peut se sentir rassuré d’exercer le même métier que Daniel Johnston maintenant que j’y repense, j’ai un peu de la peine pour lui. Donc ça c’était 92-93, quelque chose comme ça. Il s’est passé d’autre chose après, qui sont un peu évoquées dans ce premier album, et d’autre choses avant.
On a enregistré cet album, à Clamart, dans le sous-sol de la maison des parents de l’ingénieur du son, Jean-François, qu’était très gentil et qui débutait lui aussi plus ou moins comme nous, c’était son premier album aussi, et je crois que quelque part c’était mieux qu’on en soit tous au même point... On a pu faire mal, mais au moins beaucoup de ce qu’on voulait grâce à lui. Sa phrase préférée et je dis ça avec beaucoup de tendresse parce que j’en ai beaucoup, et que je suis un garçon gentil, toujours bien gentil, toujours été, sa phrase préférée c’était: “Un ingénieur du son trouverait à y redire.” et je pense que c’est vrai.
On enregistrait le week-end, et le vendredi soir. C’était un peu distendu comme manière. On bossait tous la semaine, alors je suppose qu’on avait pas le choix. Moi je faisais de la téléphonie, comme on dit, alors le vendredi soir, “le soir des voix”, je crois pas me souvenir que j’avais le plus grand amour pour ma propre voix. Plein de choses, on les a faites n’importe comment, mais c’était marrant et maintenant qu’on sait on referait plus comme ça, et peut-être c’est dommage. Comme un harmonica, dans un tuyau de sopalin, ralenti autant de fois qu’il était possible, puis rajouter un saxophone, passé dans une pédale Wah-Wah, sorti dans un ampli basse, à deux francs cinquante... Faire nous-mêmes le peu de percussions qu’il y a sur l’album. Enregistrer les instruments séparément, un par un mais sans click dans les oreilles... Ce qui fait que tout est bancal, tout est de travers, tout est fait en dépit du bon sens. C’était une autre époque, un autre monde, comme dit l’autre, non pas que ce soit vraiment une mauvaise chose, mais en tout cas des disques comme ça, on en fait plus. Ou alors on appelle ça des maquettes.
On était plus inconscient en ce temps-là, un peu plus naïf, et alors peut-être un peu plus heureux. Dans le “métier” en tout cas. Comme l’inconscience qu’il nous a fallu pour monter sur scène lors de notre premier concert. C’est quelque chose dont j’ai un peu honte maintenant, mais à l’époque, on se marrait pas mal. L’inconscience, c’est comme la drogue, c’est mal. Et c’est douloureux, après coup. Et puis ça coûte cher. Mais sur le moment, sur le moment, bah, c’est mieux quoi... C’est plus léger.
Il y a eu d’autres chansons avant ce premier album, avant la période officielle “J’ai découpé sa tête”, “Ma petite sœur”, “Le grand Ménage”, des chansons qu’on a enregistrées aussi spécialement pour cet album mais alors dont je me souviens encore moins. Un truc qui s’appelait “Le Lit”, je crois, à cause de The Bed de Lou Reed, un truc plein de sous-entendus, en gros, “moi je croyais te faire plaisir, mais tu ne voulais jamais venir”, vaguement un truc comme ça. Trop fort.
Ces chansons, et même d’autres pires encore, Jumbo, par exemple l’histoire d’un mec, qui travaille à disneyland, dans le costume de Jumbo, donc et qui est amoureux de la fille qu’est dans Minnie, je crois... On les a envoyé au monde entier, voir le chapitre sur l’inconscience, c’est à dire vraiment à tout le monde tous les journaux, toutes les maisons de disques, les radios. Bien sûr, il y a que Lithium qui ait répondu. (Parce que c’est les meilleurs). Donc je voudrais en profiter pour remercier Vincent le patron, qui à l’époque était presque aussi inconscient que nous l’étions, et par la même, m’excuser auprès de tous les autres. On était jeune, on savait pas.


Je vais essayer d’aller dans l’ordre, mais je garantis pas d’avoir quelque chose à dire à chaque fois.

 

 

Avec Manu


D’aucuns prétendent que c’est un titre assez étrange pour commencer un album. Et c’est vrai que c’est étrange. mais comme je le raconte plus haut, à l’époque, ça nous faisait rire, et puis ça nous semblait du courage. D’ailleurs je trouve que ça y ressemble toujours pas mal. un courage un peu étrange. Manu, c’est Emmanuel Bacquet, qui joue du saxo, sur le disque, qui a joué sur scène avec nous, depuis le début quasiment, qui a pris les photos de la pochette, etc, etc, c’est quelqu’un du groupe quoi.

Par Chez Nous (Bob-Jean)

Une des premières chansons vraiment “sérieuses” de Mendelson... Olivier a trouvé la partie de guitare du couplet en 2 minutes, la partie du pont en 30 secondes. On allait un peu plus vite à cette époque. J’aime beaucoup cette chanson. Bob-Jean, c’est une petite blague, une sorte de référence que personne n’a relevé, et même quand je l’explique, les gens comprennent difficilement.

 

Alors J’ai dit Ah Bon


Joué énormément en concert, durant toute l’année 97-98...Souvent le premier morceau avec intro planante et tout. La partie sur le train est un “hommage”, souvenir d’une chanson de Dylan. je laisse chercher ceux que ça intéresse. On a qu’à dire que c’est une sorte de jeu. Ah la, la, qu’est-ce qu’on s’amuse.

 

Marie-Hélène


Une chanson méchante. Qu’on jouait encore en juillet 2001. Dans une version un chouille plus musclée peut-être. Il y a eu un clip en super-huit, sur cette chanson, réalisé par Rodolphe Caravanes-Cobetto, je ne sais pas s’il continue à faire son fanzine, “Petit Monde Caravanes” que j’aimais beaucoup, comme le clip d’ailleurs, qui n’a jamais été diffusé nulle part. Et je ne l’avais pas revu depuis donc longtemps. Mais on peut le voir maintenant sur la page "VIDEOS" de ce site.

 

Histoire Naturelle


Une autre chanson de revanche, et méchante aussi. Beaucoup de gens l’aiment celle-là, parce qu’elle est méchante. Et moi aussi. J’aime beaucoup la ligne de basse d’Olivier aussi. La seule chanson de Mendelson diffusé sur Europe 1, dans l’émission “Barbier de Nuit”. Avec le son radio, à fond dans le studio, je me souviens que je me suis dit : “Putain cette ligne de basse, c’est une tuerie.” Sur le disque, elle est doublée avec une guitare pour faire comme les Beatles dans “Come Together”.

 

Comment-a-t-il osé ?


je sais pas.

 

 

La Pluie 535.


Beaucoup de gens, c’est vrai, m’ont demandé : Mais alors pourquoi 535 ? Non, c’est pas vrai. Personne ne me l’a demandé. Alors peut-être quelqu’un, une fois, mais je me souviens plus.

 

Plus Qu’à Peine


Diffusé quelque fois sur F.I.P, à l’époque. Pourquoi celle-là ? Peut-être y a une mélodie plus...plus...? une mélodie quoi. Peut-être c’est un peu mieux enregistré que les autres. Peut-être, la personne qui programmait sur la radio, aimait bien celle-là, en particulier, peut-être ça lui rappelait quelque chose.

 

Combs-La-Ville


Le méga-gros tube de Mendelson. C’est fou le nombre de gens qui viennent de ce coin-là qui sont venus m’en parler. Moi, bien sûr à l’époque, où je l’ai écrite, je ne connaissais pas du tout. cette ville-là en tout cas. A l’époque je confondais avec Villemomble, que je ne connais pas non plus. Une fois, par hasard, je me suis perdu, en voiture, justement à Combs-la-ville. On peut pas dire que j’ai été trop surpris. C’est l’avantage de la banlieue, on est jamais trop dépaysé.

 

Où sont passés mes gens ?


c’est Pascal Duc, qui joue de la trompette sur le disque, qui m’avait lu un passage d’un truc de Crébillon fils, ou je sais plus. (Lui il avait continué les études.) Un vieux truc, quoi. Alors donc le héros suit en secret dans les rues la femme de ses pensées. A un moment, il y a de l’action, et voilà-t-il pas qu’elle monte hyper vite dans une calèche, qu’elle avait à elle. Alors notre pauvre héros qui est obligé d’abandonner sa filature haletante, et passionnante surtout, s’exclame : “Malheureusement, ce jour-là, je n’avais pas mes gens “. Les choeurs sont très beau, limite juste, al dente, faits maison quoi.

 

Je ne veux pas mourir


Un autre tube de Mendelson, à notre corps défendant, puisque on a jamais vraiment pu la jouer sur scène à cause de la double voix. mais comme c’était sur une compile des Inrocks, alors les gens qui nous connaissait pas, ils connaissait au moins celle-là. On m’a dit que cette chanson avait “aidé” des gens, enfin on m’a dit qu’elle avait aidé au moins quelqu’un. A part moi, je veux dire.

 

 

Au Début


Au début je croyais écrire une chanson un peu méchante sur un chanteur que j’aimais bien avant et puis que j’aimais moins, alors je croyais pas que c’était vraiment une chanson d’amour. mais en fait peut-être que si. Je me souviens plus.

 

Bientôt niveau zéro


Bertrand Betsch a repris cette chanson, sur son deuxième album. Il faut le dire. C’est le premier au monde à faire une reprise de Mendelson. Alors il faut le dire
.

 

Une dernière


une chanson marrante. Faut pas trop le répéter, mais la grille d’accords, c’est la même que une chanson de J.J.cale, The End Of The Line, qui est une bien belle chanson. De toute façon, c’est toujours les mêmes accords partout alors on s’en fout un peu.

 

Je n’ai plus de souvenirs d’une vie avant

J’aime bien les saxos à la fin. On a bien ri pendant les prises, alors c’est un bon souvenir. Ah, la, la, comme on a ri. Ben voilà, comme pour l’album, c’est la fin.

 

Photos copyright Emmanuel Bacquet - droits réservés - http://emmanuel.bacquet.free.fr

 

Comme c’est triste les fins, je vais plutôt raconter une histoire drôle, qu’est une histoire vraie, ce qui fait que ça s’appelle une anecdote. J’aime beaucoup les anecdotes. En plus, il y a une star dedans, alors c’est une super anecdote.
En ce temps-là, nous étions jeunes, et donc nous n’étions pas particulièrement au fait de ce qu’il faut savoir pour être cool. C’est vrai. Alors que maintenant bien sûr, ça parait dément. Dément, tellement qu’on est cool maintenant. Or donc , je disais, Olivier avait une basse électrique, Fretless, déjà les connaisseurs font bah, je le dis pour ceux qui n’y connaissent rien, faut faire bah. Une basse fretless, sans tête, alors là c’est vraiment dégoûtant, noire, très, très 80, quoi. Or à l’époque, les années 80, c’était pas cool du tout, mais alors vraiment pas du tout, même pour les anciens artistes des années 80. C’est dire. D’où j’en viens, à notre star sus-mentionnée, Daniel Darc, invité par Diabologum, qui assurait notre deuxième partie ce soir-là. Alors Daniel Darc, il est dans les loges, et apparemment il a pas du voir notre concert, parce que, comme ça, il se met à dire, ouah elle est horrible cette basse, et bien sûr comme il y a personne, il se met à parler à Olivier, qu’est très poli comme garçon. “Ah putain, c’est pas croyable, ah la basse, putain, elle est immonde, non, mais t’y crois. Ah, ah, qu’est-ce qu’on rigole, qu’elle est vraiment à vomir, ah les cons. Ah, ah, ah. J’y crois pas qu’il y en ai encore qui joue là-dessus.” Et peut-être même qu’à la fin, il lui a même tapé dans les mains à olivier. Ah tape m’en cinq, mon poto. Mais ça j’invente peut-être, je suis moins sûr. Moi j’en ai plein, d’anecdotes avec Daniel Darc, vu qu’on était voisin de quartier, et qu’on avait le même E.D. C’est la seule star que j’ai jamais croisé dans mon E.D.

 


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